lundi 30 mai 2011

Trois noyés à Chaillé-sous-les-Ormeaux (Vendée) en 1848

    Alors que la rivière l'Yon était en période de grandes eaux, le jeudi 10 février 1848, à onze heures du matin, trois jeunes gens  s'engageaient - en amont  du moulin à eau de la Roussière sur la commune de Chaillé-sous-les-Ormeaux - sur des planches qui, comme en d'autres points, faisaient office de pont.
    Louis Auguste RENAUD, 17 ans, était accompagné de sa soeur,  Désirée RENAUD, 16 ans, et de leur amie, âgée de 18 ans, Marie Rose PASQUIER.  Tous trois habitaient à Saint-Florent-des-Bois, les RENAUD à La Salle et leur amie au village voisin de Bois Verrault.
    Là comme souvent ailleurs, les planches étaient vermoulues ; elles cédèrent sous leur poids, les précipitant dans la rivière en crue.
     Le corps de Marie-Rose PASQUIER fut retrouvé le premier, le lendemain 11 février, à trois heures du soir, sans doute au niveau du moulin de La Roussière que tenait la famille CITEAU. La déclaration de décès fut en effet effectuée par Pierre CITEAU, le meunier.
     Deux jours plus tard, le 13 février, il déclarait le décès de Désirée RENAUD, retrouvée à quatre heures du soir.
    Quant à Louis Auguste RENAUD, sa dépouille fut retrouvée près d'un mois plus tard, le 11 mars, à neuf heures du matin, " près de La Roussière". Cette fois-ci, ce fut Louis CITEAU,  lui aussi meunier à  La Roussière, qui se rendit à la mairie de Chaillé pour déclarer la macabre découverte.
     Cette triple noyade marqua fortement les esprits des habitants des alentours. Quatre ans plus tard, l'abbé Auguste BLAISE, curé du Tablier, en faisait état dans la lettre qu'il adressait, le 24 juin 1852, au Préfet de la Vendée, pour attirer son attention sur " l'état affreux de dégradation " du pont en planches de Boutet, situé plus en aval sur l'Yon.
     (Archives Vendée. Etat civil de Chaillé-sous-les-Ormeaux, 1848, vues 107, 108 et 114) 
   


   
   
       

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